Théât­re - FRKS

À travers une narration éclatée entre texte et image, FRKS donne la parole à une identité queer surgie d’un futur proche. Cette voix singulière dialogue avec une série d’images troublantes, inspirées des codes du spectacle de curiosités, pour proposer une relecture poétique et perturbante de ce qui est humain, étrange ou marginal.

Le spectacle s’appuie sur une réflexion éco-queer, où le monstre devient un symbole de fluidité, de porosité entre les catégories : humain et inhumain, nature et culture, normalité et étrangeté. Dans cet espace où les frontières s’effacent, le monstre n’est plus un simple objet de peur, mais une figure d’émancipation et d’exploration des possibles.

Cette vision s’inscrit dans les pensées de théoriciens tels que Jack Halberstam, qui perçoit les monstres gothiques comme des figures d’excès révélant des vérités inconfortables, et Donna Haraway, qui interroge les rapports entre humain et non-humain dans un monde en transformation. À travers cette approche, FRKS célèbre l’ambiguïté et la beauté des marges, ouvrant des espaces pour redéfinir les récits de soi et les liens entre les êtres.

Un hymne théâtral, audacieux et viscéral, qui interroge notre perception des normes et explore des territoires inexplorés, à la croisée de l’étrange et du sublime.