Ar­ca­nes - spect­a­cle de Na­di­ne Walsh

Un corps, une voix et le temps qui se suspend pour laisser la place au merveilleux, à la puissance de l’enchantement qui régénère. Avec pudeur, la conteuse crée une communion tacite afin de descendre dans les profondeurs de l’âme humaine, là où tout commence. Du silence émergent les contes. Ils sont la forêt primaire de nos origines, ils sillonnent les territoires du rêve et de l’inconscient, là où tout est possible. On croise de nobles demoiselles devenant oiseaux comme des oiseaux qui furent enfants jadis, on chemine aux côtés d’une fratrie de géants, on tient tête à une marraine exigeante. Dans cette vieille mémoire, rien ne meurt, tout se transforme. C’est là que l’on apprend à vivre, à oser, à s’affranchir, à dire le non-dit ou à se taire par dignité.

Nadine Walsh foule les planches depuis plus de 30 ans. Interprète d’une forte présence et chercheuse acharnée, elle use de son corps autant que de sa voix pour propulser ses créations et retransmettre des histoires archaïques, reflets de l’humanité depuis la nuit des temps. Nadine conte pour résister à l’endormissement, à l’ignorance, au conformisme, au désenchantement, à la mort. Parce que pour elle, conter, c’est partager un instant d’éternité. Chaque spectacle se distingue par une forme singulière qui questionne sa relation avec le public et avec l’histoire. « Avec elle, le conte devient une parole incarnée. » Élisabeth Haas, La Liberté, Fribourg, Suisse.